ANALGESIE TERMINALE
dernière mise à jour le 8 juin 2003
PROPOSITION DE PROTOCOLE THERAPEUTIQUE
protocole analgésique terminal - version du 8 juin 2003 remplaçant celle du 10 janvier 2003
Pour certaines situations bien déterminées
par le médecin, seul compte le confort. Le but de ce protocole facultatif
est d'obtenir, en phase terminale, une analgésie de qualité.
Il peut être mis en oeuvre à l'initiative de l'infirmier(e)
selon les directives de la circulaire DGS/DH/DAS n 99/84 du 11 Février
1999. Dans l'éventualité où cette thérapeutique
serait insuffisante, ou bien si l'infirmier(e) estime qu'il (ou elle) ne
peut pas prendre cette initiative, un appel au médecin est souhaitable.
Seuls les moments de mobilisation du patient peuvent parfois être
inconfortables, nécessitant une douceur renforcée des gestes
de manipulation.
Le renforcement de la prémédication analgésique doit être
envisagé si les manipulations et les soins demeurent douloureux.
La mention "Protocole d'analgésie possible" doit être signée
et datée par le médecin sur le classeur de prescription. Dans
l'éventualité où un patient souffre physiquement (douleur
physique), je vous propose l'attitude suivante :
1) S'assurer qu'une cause évidente n'est pas à l'origine de
cette situation.
2) On peut administrer 1 gramme per os de paracétamol
(2 comprimés de DAFALGAN* ou DOLIPRANE* ou EFFERALGAN*). On vérifiera que la
dose maximale de 4 grammes per os de paracétamol par jour n'a pas
été atteinte. Au lieu de cette dernière administration,
si le patient est perfusé par voie intraveineuse, il est possible
de passer 1 grammes de paracétamol injectable (PERFALGAN*) sur 15 minutes.
On vérifiera que la dose maximale de 4 grammes IV de paracétamol
par jour n'a pas été atteinte (soit 1 gramme toutes les six
heures).
3) Si un traitement par morphiniques per os est en cours (par exemple SKENAN LP* matin et soir), il est possible d'avancer la prise du SKENAN de manière à ce que celle-ci ait lieu 8 heures seulement après la précédente. Par exemple : le SKENAN LP* pourra être donné à 4 heures du matin à la même dose que celle prévue pour 8 heures du matin. Il convient de compléter cette mesure en administrant de la morphine à libération immédiate (ACTISKENAN*) à une dose égale à un sixième à un quart de la dose morphinique reçue quotidiennement : pour rappel, DUROGESIC* 25mg/hr toutes les 72 heures équivaut à peu près à 60 mg de morphine orale quotidienne.
4) Si un traitement morphinique injectable par voie sous-cutanée continue
par pousse-seringue est en cours, il est possible d'administrer un
complément de 5 mg de morphine sous cutanée en une injection
(nos ampoules actuelles sont dosées à vingt milligrammes),
puis d'augmenter la dose continue de 50%. Par exemple, si le patient reçoit
un mélange contenant de la morphine et généralement administré à
2 ml par heure, on pourra alors passer à 3 ml par heure.
Noter les éléments du protocole qui ont été
effectués afin qu'ils soient signalés à l'attention
du médecin.