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La réaction d'Alain Duval à la lettre adressée à Madame le Ministre à propos de la disparition des SLD

Alain Duval est :
Chef de service
Secteur Gériatrique
Centre Hospitalier René Dubos
Pontoise

par ailleurs cardiologue libéral AEHP

ALIATROS@aol.com

mise en ligne le 26 mars 2002

 

Tout à fait d'accord avec la nécessité de maintenir la notion d'Unité de Soins de Longue Durée (USLD) pour un certain nombre de patients, probablement pas pour la totalité des places actuelles.
Les trois sections gériatriques d'hébergement devraient toujours exister avec :
- la maison de retraite pour valides, une espèce en voie de raréfaction ne concernant guère que des femmes très âgées plus de 85 ans ou des messieurs plus jeunes, réunis l'un et l'autre par le sentiment de solitude,
- la maison de retraite avec section de cure médicale (SCM), nos aides soignantes ayant bien, au quotidien, l'appréciation de pensionnaires légers, moyennement lourds et très lourds, même si la distinction ne repose par sur des critères très scientifiques,
-l'USLD dominée chez nous par les polypathologies lourdes et les syndromes démentiels.
Le problème est surtout d'estimer le nombre relatif de chacune de ces prises en charge et de ne pas être naïf quant aux choix politiques qui sous tendent les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) conçues dans une période extra électorale et cherchant à diminuer le coût global des prises en charge de la dépendance.
Raison de plus, à mon sens, pour militer en faveur de la prise en charge de la dépendance des personnes âgées par la sécurité sociale, les phénomènes de dépendance étant le plus souvent liés à un état pathologique dont ils sont l'un des symptômes.
Les autres pays européens ont globalement choisi cette voie de la maladie d'autant que, me semble-t-il, la Sécurité Sociale, globalement, est plus accoutumée à traiter de ce type de problème que les conseils généraux malgré toute la bonne volonté des médecins des Conseils Généraux.
Pour les Conseils Généraux, l'élément fondamental concerne le financement des infrastructures, une partie de l'enseignement et la dynamisation du tissu économique. La personne âgée dépendante peut apparaître un peu, dans ce contexte, comme un chien dans un jeu de quilles.
Faut-il rappeler l'exemple de solidarité nationale que nous ont donné les Allemands dans le financement de cette assurance dépendance dans le cadre de leur sécurité sociale en supprimant un jour férié et en abondant l'assurance dépendance de la somme correspondant à cette activité ?
C'est peut-être trop demander à la France, recordwoman de la diminution du temps de travail et du nombre de jours fériés.

 


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