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La réaction d'Anne Konrat, médecin gériatre, au texte relatif à la défense des SSLD

annekonrat@libertysurf.fr

mise en ligne le 13 mars 2002 (last updated )

 

 Plutôt que demander à ce que les SLD ne deviennent pas des EHPAD, je serais plutôt partisante de demander à ce que, même EHPAD, les SLD puissent continuer à bénéficier de leur statut particulier, tant dans leur situation (à proximité d'un plateau technique) que dans le degré de leur médicalisation (médecin 24h sur 24) ou que du budget "soins" qui leur sont accordés (comme c'est le cas actuellement). Ce qui d'ailleurs n'empêche pas de créer en plus cette notion de "SSR prolongé" pour les personnes nécessitant des soins techniques très lourds, les SLD étant destinés à héberger particulièrement des personnes porteuses d'une polypathologie instable. Mais j'aime l'idée qu'on puisse faire référence à ce secteur d'hébergement comme étant d'abord un lieu de vie (EHPAD) plutôt qu'un lieu de soins (SLD) - ce qui n'empêche pas une exigence de qualité extrême en ce qui concerne les soins-.

Et pour qu'une bonne prise en charge puisse se faire, il faut faire disparaître cette aberration d'attribuer le budget soins en fonction de la dépendance moyenne (du GIR) et utiliser une échelle d'évaluation de la lourdeur des soins (type PATHOS).

Mais comment évaluer l'instabilité, qui est à mon sens un des principaux motifs de séjour en SLD plutôt qu'en maison de retraite ?


Ce n'est donc pas tant le concept d'EHPAD qui me gêne que le risque de ne plus avoir les moyens d'héberger honorablement des personnes porteuses de pathologies lourdes et instables.


Ecrivez à l'auteur : pour Bernard Pradines

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