L'alimentation en pratique

dernière mise à jour le 18 août 2007

Sources :

-CERIN (Centre de Recherche et d'Information Nutritionnelles)

adresse web : http://www.cerin.org/

-Ferry M. Prévention de la malnutrition. Supplément à la Revue de Gériatrie, Tome 20, n°10, Décembre 1995.

Mangez de tout

Une alimentation diversifiée permet de profiter au mieux de l'intérêt nutritionnel des aliments, car ils ont tous des composantes différentes.

Au moins trois vrais repas par jour

Un petit déjeuner, un déjeuner et un dîner. Sans oublier la goûter. Eviter de sauter des repas ou à l'inverse de grignoter tout au long de la journée.

Ni trop, ni trop peu :

Un poids stable, c'est l'assurance que votre alimentation vous apporte suffisamment d'énergie.

Et surtout, prenez plaisir à manger.

En pratique dans votre assiette:

Il est recommandé de consommer :

- des produits laitiers à chaque repas,

- de la viande, du poisson, des oeufs au moins une fois par jour,

- des crudités (légumes et/ou fruits) si possible à chaque repas,

- un plat de pommes de terre, de pâtes ou de riz ou de légumes secs au moins une fois par jour,

- du pain à chaque repas,

- de l'eau à volonté.

Remarque :

Vous n'êtes pas obligé(e) de manger équilibré à chaque repas : l'équilibre se fait sur plusieurs jours.


tableau 1: recommandations résumées :

A chaque repas

Une fois par jour

- des produits laitiers

- de la viande, du poisson, de la volaille ou des oeufs

- des crudités : fruits ou légumes

- du pain

- de l'eau

- de la viande, du poisson, de la volaille ou des oeufs

- un plat de pommes de terre, de pâtes, de riz ou de légumes secs

- des céréales au petit déjeuner

tableau 2 : les idées fausses. d'après Ferry M. Prévention de la malnutrition. Supplément à la revue de Gériatrie, Tome 20, n°10, Décembre 1995.

Les idées fausses

Sur les aliments riches en protéines L'oeuf donne de l'albumine et fait mal au foie

La viande rouge, c'est pour les travailleurs de force

Les abats sont toxiques

Pas la peine que je mange du poisson : à mon âge, la mémoire ne reviendra plus

Sur les aliments riches en glucides Le pain fait gonfler le ventre

Les féculents constipent

Les fruits et les légumes crus font mal au ventre

Le chocolat est dangereux et constipe

Sur les laitages Le lait, c'est fait pour faire grandir les enfants

Le lait donne de la diarrhée

Les yaourts décalcifient les os

Sur les apports alimentaires en général

Une personne âgée n'a pas besoin de manger autant qu'une personne jeune

A mon âge, il n'est plus nécessaire de faire autant de repas qu'avant

Si je mange le soir, cela va m'empêcher de dormir

4% des personnes âgées à domicile souffriraient de malnutrition. Il s'agit donc d'une maladie fréquente.

Que se passe-t-il ?

- perte du goût

- perte de la soif

- problèmes de dentition

- problème du reflux gastro-oesophagien

- problème de sécrétions digestives

- problème de constipation

- problème de diminution de l'activité physique devenue plus difficile et avec des objectifs moins évidents : dépense énergétique relativement grande chez la personne âgée pour un même effort physique

- problèmes des troubles cognitifs qui viennent troubler la mémoire et le jugement

- problèmes des maladies aiguës intercurrentes

Conséquences de la dénutrition :

- affaiblissement général : immunitaire, musculaire, cognitif

- surtout affaiblissement du système immunitaire se traduisant avant tout par des infections,

- altération cutanée faisant le lit des escarres

- affaiblissement locomoteur (musculaire et osseux) entrainant chutes et fractures

Faire attention

- à la perte de plus de 3 kgs en 3 mois

- à la dentition

- aux troubles de la déglutition

- aux médicaments modifiant le goût, asséchant la bouche

- à la déshydratation, surtout en été

- à la sédentarité : un l'exercice physique à la fois raisonnable et plaisant sera entrepris.

- une supplémentation en calcium sera apportée si un déficit est suspecté

- à la survenue d'un stress ou d'une maladie aiguë

- aux régimes alimentaires

- aux revenus insuffisants

- à la perte d'autonomie physique et psychique entrainant des difficultés pratiques aux achats et à la préparation des repas

tableau 3 : que faire et ne pas faire ?
Que faut-il ne pas faire? -pas d'aliment miracle, pas de régime miracle

-ne pas avoir peur des surgelés et du micro-onde

-limiter les cuissons trop longues : ne pas dégrader les vitamines de certains légumes

-ne pas stocker de façon prolongée

Que faire ? - davantage d'assaisonnement : condiments, épices, sel.

- boire : 7 verres d'eau = 1 litre, une quantité raisonnable de vin

- la vie sociale et convivialité ne se commandent pas complètement au niveau personnel : veuvage, découragement, démence. Il faut souligner le rôle de la collectivité : famille, voisins, associations, soignants.

- bonne gestion du budget alimentaire

- davantage d'information : l'apprentissage est possible

- si l'on souffre d'une dénutrition modérée : multiplier les petits repas (par exemple 6 par jour)

- en cas de maladie aiguë : avoir une attitude offensive utilisant aussi des préparations commerciales complètes de haute densité nutritionnelle sous un faible volume. Elles existent sous des formes diverses : potages, crèmes, yaourts, etc... Utilisation d'une feuille de surveillance nutritionnelle.

- être citoyen, c'est aussi s'intéresser par exemple au manque de personnel à domicile ou en institution, à la nécessité d'aide extérieure au service le week-end.

 


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