Avantages et inconvénients des protocoles dans la prise en charge de la douleur
mise en ligne le 16 août 2003
Le tableau ci-dessous rend compte de quatre sources pour apprécier les avantages et inconvénients des protocoles dans la prise en charge de la douleur :
- législation
- réflexions personnelles
- pratique personnelle
- littérature
source |
référence |
Avantages, perspectives |
Inconvénients, dangers |
Législation
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Ministre délégué à la santé. Programme de lutte contre la douleur 2002-2005 |
La réalisation de protocoles de prise en charge de la douleur a été encouragée. Ces protocoles permettent aux infirmiers de prendre l'initiative, dans des conditions prédéterminées, d’administrer des antalgiques. |
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DÉCRET n° 93-345 du 15 mars 1993 |
En l'absence du médecin, l'infirmier est habilité, après avoir reconnu une situation comme relevant de l'urgence, à mettre en oeuvre des protocoles de soins d'urgence préalablement écrits, datés et signés par le médecin responsable. |
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Circulaire DGS/DH/DAS N° 99/84 du 11 février 1999 |
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Décret no 2002-194 du 11 février 2002 relatif aux actes
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Art. 7. - L'infirmier est habilité à entreprendre et à adapter les traitements antalgiques, dans le cadre des protocoles préétablis, écrits, datés et signés par un médecin. |
Incertitude sur la nature individuelle ou collective du protocole : malade ou situation ? |
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Réflexions personnelles
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Harmonisation. |
Uniformisation. Standardisation sans procédure d'exception. |
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Formation préalable des utilisateurs du protocole. |
Le protocole se substitue à la formation des utilisateurs. |
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Protocole thérapeutique appliqué sans démarche diagnostique préalable. |
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Existence seulement formelle du protocole jamais appliqué, rédigé pour simple conformité à la législation. |
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Concertation, négociation, précision dans les attitudes, donc amélioration des compétences du prescripteur. |
Mesure autoritaire sans réelle concertation, pour obéir à la législation, sans conviction des intervenants. |
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Responsabilisation de l’infirmière. |
Déresponsabilisation du médecin. |
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Incertitude sur la nature de la démarche : dépistage, diagnostic, évaluation, traitement, surveillance du traitement et de son efficacité ? |
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Confiance réciproque au travers du protocole. |
Confiance dans le protocole, non dans ses rédacteurs, dépersonnalisation des prescriptions et des soins. |
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Pratique personnelle
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Faire face à la fin de la vie en l’absence du médecin ou suggérer une attitude au médecin de garde. |
Crainte majoritaire pour appliquer le protocole, même s'il est daté et signé par le médecin. Non utilisation du protocole. |
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Pense-bête pour la douleur incidente provoquée par les soins techniques et/ou par les soins d’hygiène. |
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Littérature
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Dr Catherine Brasseur. Grand âge : la douleur en moins. Hôpital Dupuytren Assistance publique - Hôpitaux de Paris, Revue Hospitalière de France février 1997, repris dans le dossier documentaire de l'AP-HP à la page 51. |
Apporter une réponse rapide en urgence en attendant le médecin. |
Se dispenser de la présence, ou pis de la disponibilité d’un médecin. |
Guide du service de soins infirmiers 2ème édition (septembre 2001) |
La qualité des soins donnés est évaluable par leur conformité aux protocoles établis. |
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Ansquer C, Marot JP. Les infirmier(e)s et la morphine : évaluation d'un protocole en gériatrie. La Revue de Gériatrie. Tome 27, n°6, juin 2002, pp 427-32. |
Ajustement thérapeutique judicieux. |
Crainte d'un ajustement thérapeutique non judicieux : sous-dosage ou surdosage. |
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