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mise en ligne le 6 août 2006

dernière mise à jour le 19 août 2007

SOS Longue Durée

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Les courriels importants

Cette page est une rubrique évolutive : elle contient les courriels importants de l'auteur de ce site concernant SOSLD

le 22 août 2006

Trouvé ce jour sur le site du SNGC le communiqué de presse de l'Agence de Presse Médicale (APM) d'hier 21 août 2006 relatif au calendrier de la réforme des USLD (en formats Word et pdf en fichiers liés).

 

A aucun moment n'est évoquée la nécessaire coupe en EHPAD avant toute décision. Pas un mot sur le fait que l'échantillon ERNEST (1) laissait entrevoir dès 2001 un nombre de 22 000 SMTI en SLD et de ... 51 000 SMTI en Etablissements Médico-Sociaux (EMS = Maisons de Retraite + Foyers-Logements). Sans compter avec l'évolution de la clientèle depuis cinq ans et avec son augmentation prévisible à court terme.

 

Par ailleurs, le plan Solidarité Grand Âge ne concernait pas les USLD mais les EHPAD. Quant aux USLD, ce plan ne les évoquait qu'à l'aide d'une phrase sibylline au milieu de 39 pages des détails publiés par Philippe BAS le 27 juin 2006 à la suite du discours de Bergerac de Dominique DE VILLEPIN du 26 mai 2006 : "un nombre de lits de soins de longue durée adapté aux besoins." Il n'a jamais été question de fixer un objectif de ratio personnels/résidents des USLD dans le plan Solidarité Grand Âge.

 

Si l’on en croit ce communiqué, on ne serait pas très chaud en haut lieu pour maintenir  en EHPAD un certain nombre de « personnes âgées démentes en USLD qui présentent des troubles majeurs du comportement ».

 

Encore un effort, Mesdames et Messieurs du Ministère et de la CNAMTS.

 

(1) PREVOST Patrice. CNAMTS - DRSM Rennes. Les USLD au travers de l’étude PATHOS sur l’échantillon « Ernest ». Colloque SNGC, 14 octobre 2005.

le 6 août 2006

Le saviez-vous ?

D'après l'échantillon ERNEST de l'étude PATHOS 2001, P. Prévost évalue à 22 000 le nombre de SMTI (Soins Médico-Techniques Importants) en SLD, mais à 51 000 ce même nombre en EMS (Établissements médico-sociaux : Maison de Retraite + Foyers Logements).

Donc un total de 73 000 places pour SMTI en 2001. Quid en 2006 du fait de la démographie et de la non-compression de morbidité de la fin de la vie ? Alors que l'étude EHPA 2003 de la DREES évalue le nombre réel de places en SLD à 76 700.

Dites-nous, Messires, pourquoi, dans votre grande bonté, vous comptez supprimer des places de SLD alors que les calculs restrictifs réalisés avec votre aval montrent que l'on retombe au moins sur ses pattes, même avec votre lame bien affûtée pour couper ?

le 2 août 2006

Pour prendre quatre exemples :

* le taux d'encadrement dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées au 31 décembre 2003 hors administration et services généraux est le suivant :

- MdR 31 à 43 personnels ETP pour 100 résidents.

- SLD 69 personnels ETP pour 100 résidents.

* le coefficient d'occupation :

 - dans les maisons de retraite (EHPAD) privées à but lucratif, il est de 89%
 - dans les maisons de retraite (EHPAD) autonomes publiques : 98 %,
 - en soins de longue durée (SLD) : 97 %.

* la dépendance. Soins de longue durée : les plus dépendants.
- 65 % en SLD sont confinés au lit ou au fauteuil
- 35 % pour l'ensemble des EHPA (y compris SLD)

* les pathologies. Huit pathologies ou davantage :

 - SLD : 48 %
 - moyenne des EHPA (y compris SLD) : 33 %

Remarque : la situation est loin d'être enviable en EHPAD, surtout si on la considère sous son angle évolutif.

le 29 juillet 2006

Pour ce qui est du projet actuel du gouvernement, il existe une forte réticence et une inquiétude manifeste parmi les gériatres. Toutefois, la résistance a été relativement faible : je veux évoquer ici le boycott de la transmission des coupes PATHOS auquel nous avons appelé dès le 28 avril.

Les raisons principales en sont à mon avis les suivantes :

- le principe d'une réforme n'est pas contesté : une réforme qui améliorerait une situation en retard sur les exigences présentes et surtout à venir du fait des perspectives démographiques.

- même le principe d'une réforme quant à l'orientation des résidents et aux capacités numériques des structures n'est pas en soi condamnable. Il existe en effet des disparités étonnantes en termes géographiques, de missions et de moyens. Pourquoi ne pas y voir plus clair dans l'offre de Soins de Longue Durée ?

- il existe un seul syndicat vraiment actif, représentant unique du peuple gériatrique : le SNGC. Or, son président s'est engagé dans la voie officielle sur mandat ministériel avec PATHOS après avoir connu un débouché certain avec AGGIR. La personnalité même de ce président, Jean-Marie Vetel, brillant et truculent orateur, n'est pas étrangère à l'anesthésie de notre corporation dans cette affaire.

- la question nous a été présentée comme un sauvetage des SLD après que des méchants ont voulu les supprimer totalement à l'été 2005.

- la culture d'opposition n'est pas fondamentalement celle des médecins dont le statut et l'exercice ne conduisent pas souvent à la contestation. Nous sommes plutôt quotidiennement dans l'objectif de l'apaisement face à la maladie, à la souffrance et la mort.

- la vitesse à laquelle la réforme s'est appliquée en a sidéré plus d'un.

- des pressions de toutes sortes se sont exercées sur nos collègues.

- les SLD ne sont pas toujours le premier souci des universitaires. Les promesses d'amélioration d'autres secteurs de la filière ont-elles  été une contrepartie efficace ?

le 20 juillet 2006

Petit compte-rendu de la Conférence de presse commune Vieillir Digne – SOSLD du 19 juillet 2006 à la mairie de Paris

 

Une convergence de vue s’est dégagée entre les initiateurs des deux pétitions.

 

L’accent a été mis sur les caractères à la fois comptable et brutal de la réforme actuelle.

 

Chacun a demandé un moratoire pour évaluer les besoins des personnes âgées dépendantes, fragiles et malades.

 

Nous avons tous été d’accord pour demander une évaluation exhaustive des EHPAD avant toute décision concernant les SLD.

Par ailleurs, nous avons émis des doutes sérieux quant à la capacité des coupes PATHOS de déterminer à elles seules les orientations des résidents ou même les capacités évolutives des futurs SLD.

 

Au-delà de ce constat, nous avons pu nous rencontrer de manière conviviale. Passons sur le magnifique intérieur de la mairie de Paris et son faste. A lui seul l’escalier d’honneur mérite le détour. Sans parler des grands tableaux de l’allégorie républicaine qui tapissent murs et plafonds.

 

La perspective d’un colloque le 8 novembre 2006 à Paris (noter cette date) permet de se mettre à la tâche dès maintenant pour affiner nos arguments de manière sérieuse et sans complaisance. Ce travail me semble indispensable après une conférence de presse qui avait le double mérite de planter le problème et de s’opposer à la réforme actuelle. Par contre, elle m'a semblé à elle seule incapable de dégager des contre-propositions vraiment mobilisatrices.

 

Pour ma part, j’ai commencé à plancher sur les différences constatées entre EHPAD et SLD dans les études publiées à ce jour (pathologies, dépendance, durées de séjour, etc. …). Je présenterai une communication en ce sens au prochain CIMG de Toulouse  (voir en fichier lié) le 29 septembre 2006.


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