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protocole analgésique pour les soins d'escarres

mise en ligne le 9 avril 2002

dernière mise à jour le 18 octobre 2017

La douleur n’est pas proportionnelle à la taille de l’escarre. De plus, l'inconfort positionnel est parfois plus douloureux ou pénible que le soin proprement dit.L'escarre serait très douloureuse lorsque les récepteurs nociceptifs des fibres A delta et C sont intacts ou peu détruits (lésions superficielles) et peu douloureuses si les lésions sont profondes et nécrotiques (Teot, 2006). La zone périlésionnelle est souvent le site d'une intense inflammation, aggravée par la colonisation bactérienne fréquente, source de douleurs non négligeables. La réapparition de la douleur (en particulier lors des pansements) marque l'apparition d'un bourgeonnement local, signe d'une bonne cicatrisation. Au contraire, la persistance d'une certaine insensibilité locale témoigne d'un passage à la chronicité.

Avertissement : ce protocole est proposé à titre indicatif. Il doit être utilisé dans des mains compétentes dans le domaine considéré.

Il est destiné à lutter contre la douleur des soins d'escarres.

Isolément ou le plus souvent en association suivant la situation initiale, puis suivant l'évaluation (auto ou hétéro-évaluation) de la douleur éprouvée par le patient :

-contre la composante sensori-discriminative, autrement qualifiée de sensitive ou de sensorielle :

Remarque : nous n'utilisons pas le néfopam (ACUPAN*) ou le kétoprofène (PROFENID*).

-contre la composante affective, encore qualifiée d'émotionnelle ou d'affectivo-émotionnelle, toujours dominée ici par l'anxiété anticipatrice ou concomitante aux soins :

Par ailleurs, comme le souligne la conférence de consensus de novembre 2001 (référence en bibliographie), il convient de privilégier et de toujours associaer les mesures thérapeutiques non médicamenteuses, mêm en cas d'administration de substances sédatives :

"D’autres mesures complémentaires telles que installation confortable, nettoyage de la plaie par lavage, choix de pansements permettant l’espacement des soins et choix des moments des soins avec le patient permettent de minimiser le phénomène douloureux."

Cette approche non médicamenteuse revêt ici une grande importance. A ce propos, lire l'article de Gautier (Gautier et al. 2000).

Selon Collin (Collin, 2004) dans les cas où une procédure antalgique est nécessaire, il faut s'assurer :

- que la procédure antalgique a été correctement effectuée et réalisée. Entre autres, il faut vérifier que, en fonction du délai d'efficacité du traitement choisi, le moment séparant son administration de la réalisation de l'acte est optimum.

- qu'en cas d'antalgie insuffisante durant le geste, une procédure antalgique de secours a été prévue. Une antalgie qui se révèle inadéquate durant un geste peut nécessiter la suspension ou le report du geste.

- que la prévention des suites douloureuses éventuelles du geste a été anticipée.

Enfin, l'association de plusieurs moyens thérapeutiques, médicamenteux et non médicamenteux est la règle. Seront privilégiées les thérapeutiques ayant le moins d'effets secondaires, le plus fréquent étant la sédation excessive. En pratique, cette association visera à diminuer la dose d'opioïde nécessaire à une bonne analgésie.


Bibliographie

Collin E. Douleurs iatrogènes provoquées par les professionnels de santé. In Le médecin, le malade et la douleur. Queneau P, Osterman G. Masson, Paris, 2004, 517-20.

Conférence de consensus. Prévention et traitement des escarres de l’adulte et du sujet âgé. Jeudi 15 et vendredi 16 novembre 2001. Hôpital Européen Georges-Pompidou - Paris. Consultable sur le site www.has.fr.

Gautier I, Geroffroy B, Malaquin Pavan E, Simon L, Toque M, Vuninu M. Améliorer les soins infirmiers potentiellement douloureux. Soins Gérontologie, 2000/11-12, n°26, 29-31, réf. Bibl.

Pradines B. Evaluation de la douleur dans les plaies d'escarres. Soirée sous l'égide du laboratoire COLOPLAST. Albi, 14 décembre 2006. Format PowerPoint et format pdf.


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